Santé mentale et physique
Il existe un lien entre l’abus de substances, la santé et les démêlés avec la justice. Malgré les progrès considérables des 20 dernières années, on constate encore que l’état de santé global des Autochtones au Canada n’est pas aussi élevé que celui de la population générale :
Les Autochtones du Canada continuent :
- de mourir plus fréquemment des suites d’une maladie respiratoire, circulatoire, gastro-intestinale, ou infectieuse, ou d’une infection parasitaire.
- de souffrir de diabète, une maladie chronique parmi les plus graves
- d’être beaucoup plus susceptibles que la population générale de mourir des suites d’une blessure, d’un empoisonnement ou par suicide.
Les problèmes affectifs et de santé mentale ont été et continueront d’être liés aux expériences personnelles, surtout celles de l’enfance. Les tribunaux doivent bien comprendre les facteurs de risque qui compromettent la santé affective et mentale d’un délinquant.
Conseil sur les principes Gladue : Voici les éléments qui devraient faire partie du rapport soumis au tribunal
- L’absence ou la rareté des liens ou des attaches avec la famille (sentiment d’insécurité, de solitude ou d’isolement)
- Les pertes ou les traumatismes importants, notamment dans l’enfance
- Le sentiment acquis de détresse (impression de ne pas avoir la maîtrise de sa vie ou des circonstances, incapacité de changer les choses)
- l’évaluation des troubles infantiles ou de santé mentale (TDAH, ensemble des troubles causés par l’alcoolisation fœtale, bipolarité)
Le tribunal doit être mis au courant si un délinquant a des problèmes de santé physique. Les maladies chroniques, les limitations physiques ou les handicaps font partie des éléments importants que le tribunal prendra en considération lors de la détermination de la peine.
Conseil sur les principes Gladue : Voici d’autres facteurs pertinents pouvant mériter examen:
- les circonstances dans lesquelles le délinquant a contracté un problème de santé physique; (accident, négligence personnelle, geste d’une autre personne)
- les conflits avec d’autres membres de la communauté, la famille ou les pairs occasionnés par les circonstances entourant les traumatismes physiques
- les répercussions du problème de santé sur le quotidien du délinquant, sur sa capacité à se conformer aux ordonnances du tribunal ou sur son employabilité