Répercussions des traumatismes historiques
Les mécanismes de la colonisation engendrent des cycles traumatiques qui se transmettent d’une génération à l’autre. C’est ce que l’on a appelé le « traumatisme historique ». Remontant à l’époque de la colonisation, le traumatisme historique s’est manifesté dès les premiers contacts et s’est propagé massivement, entraînant une « détresse collective » qui a été perpétuée délibérément, avec l’intention de détruire ou de commettre un génocide.
Au sujet du traumatisme historique : Braveheart et Debruyn, 1998; Evans-Campbell, 2008; Wesley-Esquimaux et Smolewski, 2004.
Chez les individus, le traumatisme historique se manifeste par des maux tels la dépression, la colère, l’angoisse, la culpabilité et des symptômes de stress post-traumatique.
Dans les familles, le traumatisme peut prendre la forme de difficultés de communication et de dysfonctionnement parental. La communauté, quant à elle, a vécu un démantèlement de sa culture et de ses valeurs qui, traditionnellement, faisaient contrepoids aux comportements nuisibles à l’intérêt commun.